Test : Assassin's Creed Bloodlines (PSP) (2025)

Alors qu'Ezio décime en toute impunité les grands pontes de l'Italie de la Renaissance sur consoles HD, son arrière-arrière-arrière-(...)-grand-père, Altaïr, reprend du service sur PSP dans un épisode inédit faisant suite au premier épisode d'Assassin's Creed. Quittant la Terre Sainte pour Chypre, Bloodlines tente de combler quelques blancs scénaristiques pour mieux opérer la transition entre les deux épisodes principaux de la série. Malheureusement, le jeu ne se soucie pas un instant de planter le décor et nous englue dans une histoire assez plate, plus prompte à larguer les joueurs qu'à enrichir la série. Côté gameplay, les efforts de Griptonite pour transposer sur PSP celui des versions HD sont sensibles et l'on retrouve donc des combats violents basés sur la contre-attaque, des phases de plates-formes fofolles et la possibilité de planter sa lame secrète dans les intestins du premier venu. Hélas, ce travail est sérieusement sapé par une série de bugs et d'imprécisions qui rendent la progression dans le jeu vraiment pénible avec un Altaïr gauche, désobéissant et lourdaud. En outre, les aires de jeu sont tout étriquées et mal conçues ce qui brise immanquablement l'impression de liberté, sans parler de leurs textures basiques et des nombreux chargements qui les séparent. Au milieu de tout cela, on trouvera des missions secondaires peu intéressantes et des missions principales relativement variées, mais qui mettent trop l'accent sur des combats bien faciles à remporter, au détriment de l'aspect discrétion qui passe à l'as. Sur PSP, la série Assassin's Creed est donc l'ombre d'elle-même. Rigide, bâclé et mal conçu, Bloodlines colle sans doute trop à la recette originelle, mais sans se donner les moyens de la concrétiser comme il aurait fallu. C'est Altaïr qu'on assassine !